1984. Thingfish est une comédie musicale. Mais c'est avant toute autre chose, un triple album que bien peu auront la patience d'écouter. Zappa en a publié le photo-roman dans la revue pornographique Hustler*. Mais ce n'est pas la seule raison qui réservera cette anthologie des turpitudes sexuelles des couples « branchés» de notre époque aux « Hardcore fans» : jamais Zappa n'a été aussi peu commercial. La majorité du texte est une sorte de Broadway sprech-gesang. Chant parlé, pour les intimes. Et comme si ce n'était pas suffisant Zappa a corsé la potion. Tout y est parlé en argot, et en constant clin d'œil. De sorte que la lecture du livret est absolument nécessaire. Il faut savoir gré à Zappa de rarement brosser le public dans le sens du poil. Foin de pédagogie. Ici c'est toute la radicalité de Zappa qui s'affiche avec arrogance. D'autant qu'il n'est même pas sûr de pouvoir faire jouer un jour Thingfish sur scène. Ce triple album est là pour forcer la main à l'auditeur, au fan, au show-biz. Ce sera EUX ou NOUS (Them or us) : telle est la leçon! Voir la traduction de l'album
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