1975. Quelle
déception, après le sommet « One Size Fits AIl
» Un disque qui scelle en tout cas les retrouvailles
spectaculaires de Zappa et de Beefheart. Ce dernier a semble-t-il fait
amende honorable (regardez la photo de la pochette) de toutes les
insultes passées. Entre-temps, victime de sa
paranoïa et de son appétit de succès, Beefheart aura
réussi à se fâcher avec ses plus ardents
défenseurs : ses propres musiciens, dont certains iront former
Mallard.
Après quelques années de silence Beefheart
réapparait donc sur ce disque de Zappa, qui lui a fait la part
belle puisque y figurent plusieurs compositions du Captain. Sa voix
rocailleuse reste belle, il joue toujours aussi bien de l’harmonica,
mais cet album manque décidément d’énergie. On ne
sent passer le souffle que dans « Carolina Hard-core Ecstasy
», « Advance Romance » (long blues
étiré), et surtout « Muffin Man » qui
deviendra au fil des années le morceau typique de fin de concert
ou de rappel, tant il « balance». « Bongo Fury
» ne laissera pas un souvenir ineffaçable. Passons.
FRANCIS VINCENT.
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